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Editorial - 12 juin 2007 |
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A l’approche de l’été, les Archives françaises du film du CNC consacrent une part importante de leur temps à la préparation des grands événements qui marqueront les mois à venir. Deux grands rendez-vous s’annoncent en effet : la rétrospective "Du praxinoscope au cellulo – un demi-siècle d’animation en France (1892 – 1948)", à la Cinémathèque française début octobre, et le congrès qui, en avril 2008, célébrera les 70 ans de la Fiaf. Eric Le Roy, vice-président de la fédération depuis février dernier, et Lætitia Sellam tiendront pour vous le feuilleton de ces préparatifs. Autre "serial" à être inauguré ici, "La vie d’un film à Bois d’Arcy", qui permettra de découvrir les différents métiers des archives cinématographiques grâce à la rencontre des acteurs qui veillent tous les jours à la conservation, la restauration et la valorisation des films.
Le "parcours Lumière", mis en ligne à l’occasion de la parution de cette Lettre n°3, retrace l’entreprise de restitution du catalogue Lumière et donne à voir, lui aussi, le travail des équipes. Nous essaierons ainsi au fil des numéros de vous faire partager les petits et les grands chantiers qui constituent le quotidien des Archives françaises du film.
Béatrice de Pastre - Directrice des collections des Archives françaises du film - CNC |
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Congrès de la Fiaf 2007 |
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Le congrès de la Fiaf 2007
L’édition 2007 du congrès s’est tenue à Tokyo en avril dernier, en plein centre-ville, où sont situés les locaux du National Film Center. Nos collègues japonais avaient tout organisé pour recevoir l’ensemble de la communauté des Archives, qui s’est retrouvée et a débattu de nombreux projets et assisté aux réunions des commissions.
Cette année, le symposium était consacré à l’étude des formats sub-standards : les Archives françaises du film ont présenté une communication sur ses collections de films aux formats inhabituels, pour la plupart d’avant 1900 (50, 90, 60, 75mm, etc.).
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Par ailleurs, lors du Second Century Forum a eu lieu une présentation des pistes d’interventions pour le symposium Paris 2008 qui sera consacré à l’environnement juridique des cinémathèques et archives de la Fiaf. Lors du congrès, une visite du laboratoire Fujifilm et des locaux de l’Archive, située à 50 kilomètres de Tokyo, a été organisée. Il a été ainsi possible de découvrir les installations spécialement conçues pour résister aux secousses sismiques.
De plus, l'assemblée générale de la Fiaf a élu un nouveau comité exécutif de 13 membres. Durant son mandat, ce comité sera la branche exécutive de la fédération, assisté dans sa mission par l'administrateur délégué. Eric Le Roy, chef du Service accès, valorisation et enrichissement des collections aux Archives françaises du film, s’est présenté pour un second mandat. Il a été réélu à l'unanimité et nommé vice-président de la f édération.
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"La Révolte des betteraves" (Albert Mourlan, 1925) © Succession Albert Mourlan/restauration AFF |
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"Du praxinoscope au cellulo – un demi-siècle de cinéma d’animation en France"
Le cinéma d’animation en France a, depuis quelques années, de belles vitrines comme le festival d’Annecy ou celui de l’AFCA (Association française du cinéma d’animation) à Auch. Mais depuis l’exposition organisée en 1983 par Raymond Maillet, Le Dessin animé français, aucune entreprise rétrospective n’a dressé le bilan des recherches en ce domaine. C’est le chantier ouvert depuis trois ans par les Archives françaises du film avec l’aide de nombreux collaborateurs extérieurs. Cette entreprise arrive dans sa période de concrétisation avec, du 3 au 15 octobre, la programmation "Du praxinoscope au cellulo – un demi-siècle de cinéma d’animation en France" à la Cinémathèque française.
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Cette manifestation sera accompagnée de l’édition par le CNC d’un catalogue dont la coordination a été confiée à Jacques Kermabon. Il documentera la programmation et offrira filmographies et biographies des personnalités qui ont écrit l’histoire du cinéma d’animation en France, des premières bandes de praxinoscope d’Emile Reynaud (1892) au "Petit soldat" de Paul Grimault (1948). Ce sera l’occasion de (re)découvrir des films considérés comme perdus depuis des décennies, retrouvés dans les collections des Archives et restaurés pour cette rétrospective. De même, seront mis en lumière un grand nombre d’artistes aujourd’hui oubliés en raison de la disparition totale ou partielle de leur œuvre.
Ce travail n’aurait pu avoir une telle ampleur sans une participation active des ayants droit de ces films et des familles des auteurs, pour lesquelles ce voyage dans le passé fut, pour certaines, l’occasion de renouer avec une histoire familiale oubliée.
Dernier volet de cette rétrospective : la parution d’un DVD présentant quelques œuvres marquantes de ces années prolifiques pour l’animation française.
Le partenariat du CNC avec Natixis permet cette restitution "multimédia" d’un patrimoine cinématographique jusque-là méconnu.
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Mise en ligne de nouvelles notices de film
Très prochainement seront mises en ligne sur le site des Archives françaises du film les notices documentaires de toute la production française de longs métrages de fiction.
En effet, à la fin de cet été, les internautes pourront consulter les notices de ces films, ce qui correspond à près de 10 900 films, soit plus de 11% des collections conservées au sein des Archives. Ces notices sont, pour la majorité, des notices d’inventaire, comportant les informations essentielles telles que la réalisation, la production, le pays et l’année de production… Est également indiqué si ce film est consultable, sur table de visionnage à Bois d’Arcy, ou numérisé, et donc accessible sur poste numérique à la BnF et à Bois d’Arcy, sous conditions d’accréditation délivrée par les Archives.
Parallèlement, un travail d’indexation est mené afin d’offrir, aux internautes, des notices comprenant également le résumé, le générique complet et les lieux de tournage du film.
Accéder au site
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Annabella dans "La Bandera" |
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"La Bandera" à Cannes Classics
Dans le cadre de la programmation « Cannes Classics », les Archives françaises du film du CNC ont présenté une restauration du film de Julien Duvivier, "La Bandera".
Ce travail est représentatif des collaborations qui s’établissent aujourd’hui entre les ayants droit et les Archives, permettant la restitution au public de pans entiers du patrimoine cinématographique français.
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Pour ce film, les AFF ont examiné les différents éléments filmiques existants et constitué, en accord avec l’ayant droit, SNC (Groupe M6), un montage s’appuyant sur le négatif d’origine. Celui-ci, numérisé, a fait l’objet de plusieurs mois de traitement numérique, à la fois sur le son et l’image. Cette restauration, prise en charge par SNC, a permis une édition DVD du film.
De leur côté, les Archives françaises du film ont souhaité pouvoir donner au public l’occasion de retrouver l’œuvre de Duvivier en salle, sur grand écran. Aussi ont-elles effectué un retour sur support film à partir du fichier numérique. Le 24 mai, dans le palais des festivals de Cannes, l’œuvre aura ainsi été présentée en 35mm.
Aujourd'hui, la copie peut être programmée dans le réseau des archives de la Fédération internationale des archives du film (Fiaf), et être prêtée aux cinémathèques régionales ainsi qu’aux festivals, avec l’accord de SNC.
Ce long parcours témoigne de la nécessité de conjuguer les énergies et le savoir-faire afin de donner à voir le patrimoine cinématographique, dans les meilleures conditions de représentation.
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Parcours découvertes
Les parcours découvertes, mis en place par les Archives, procèdent d’une approche pédagogique et illustrée des missions des agents. C’est dans cette optique que le parcours sur la filière de restauration argentique a été revu et complété.
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Lumière N° 1034 - Puits de pétrole à Bakou.
© Association frères Lumière |
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Mise en ligne du parcours « Projet Lumière »
Comment reconstitue-t-on un corpus aussi ancien et aussi emblématique que celui des films de la production Lumière ? Quelle fut la contribution des Archives françaises du film à ce travail qui trouva sa consécration avec son inscription au catalogue de l’Unesco ? Quels sont les critères d'identification d'un film « Lumière » ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans ce nouveau parcours mis en ligne sur le site des Archives.
Accéder aux parcours
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"La vie d'un film à Bois d'Arcy"
Le stockage des collections au quotidien avec Dominique Millet
«Ici , nous raisonnons à la bobine !», introduit Dominique Millet, responsable des agents techniques de stock. Passé la voûte de pierre, à l’entrée de la redoute de Bois d’Arcy, le service de stockage est l’un des piliers de l’activité des Archives françaises du film. « Nous disons communément que nous avons un million de boîtes», sourit son responsable.
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Dominique Millet |
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Avec l’enrichissement constant de ses collections et ses besoins de stockage exponentiels, Bois d’Arcy fait partie des "monstres", c’est-à-dire des archives cinématographiques internationales les plus riches, à l’égal du Gosfilmofond, l'archive de Moscou, ou celle de Berlin, la Bundesarchiv. La conservation des films nécessite des conditions de stockage propres à chaque support avec des bâtiments de conservation différents. Les bobines de film nitrate, potentiellement inflammables, sont conservées dans des unités individuelles en béton. Enfermés dans leurs cellules, protégés et restaurés, les films peuvent être appréhendés à première vue comme des trésors dans un immense coffre-fort scellé.
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Les boîtes stockées |
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Pourtant, en discutant avec Dominique Millet et les agents du service, le visiteur non averti comprend que la matière gérée par les stockistes est un flux constamment en mouvement. Chaque jour, des films arrivent quand d’autres sortent. A l’intérieur du fort, les films voyagent en salle de consultation pour les chercheurs, au laboratoire pour être restaurés ou encore au service du catalogage pour être décrits et indexés. Les films font également de plus longs voyages quand ils quittent le fort pour des festivals, des projections, des rétrospectives ou des rencontres. « La circulation des boîtes est incessante », observe Dominique Millet.
Dans son service, les agents partagent des tâches fort différentes, telles que la conservation préventive, la gestion et le stockage quotidien des entrées et des sorties de boîtes, et la mise en conformité des premiers dépôts sur support acétate.
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En compagnie de Lise |
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Chaque matin, Dominique Millet examine le programme de la journée sur Lise, le logiciel de gestion documentaire des Archives, qui permet également de gérer le stock. « C’est un outil absolument parfait, complètement adapté à nos besoins. Et qui nous change radicalement des bons de commandes que nous signions auparavant », remarque-t-il.
« Depuis 15 ans, les Archives ont vraiment évolué. On est passé d’une gestion artisanale à une organisation beaucoup plus pensée entre les services. Les outils ont évolué et même le fort n’est plus aussi rustique qu’il l'était », note-t-il.
Le travail de stockage reste néanmoins similaire dans ses grandes lignes. « Il y a un travail de mouvement quotidien, d’organisation et d’optimisation de nos espaces. Ensuite, nous poursuivons un objectif de fond qui est de localiser l'intégralité de nos collections », conclut-il.
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Logo créé pour le congrès de la Fiaf 2008 |
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Fiaf PARIS 2008
Le congrès s’organise
Le 64e congrès de la Fiaf (Fédération internationale des archives du film) se déroulera à Paris du 17 au 26 avril 2008.
Organisée et financée par la Direction du patrimoine du CNC, la manifestation est déjà dotée de son identité visuelle. Etienne Robial, le créateur de la charte graphique du CNC, en a réalisé le logo. Se déplaçant autour du sigle fiaf, CNC, Paris, 2008 et 70 ans y apparaissent comme des éléments à la fois mobiles et solidement " amarrés " à l'esprit de la fédération. La Fiaf a été créée à Paris en 1938. Le 64e congrès coïncidera donc avec ses 70 ans.
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C’est à la Cinémathèque française que se dérouleront le symposium, l’assemblée générale et la majeure partie des travaux des congressistes. Le thème du congrès sera centré sur la protection juridique des œuvres et entend constituer un rendez-vous essentiel pour la communauté internationale des archives et cinémathèques. Avec une programmation de séances publiques à la Cinémathèque française sur le thème de la restauration des films couleurs, les cinéphiles pourront également être sensibilisés à une problématique clé du monde des archives. Elaborée par les AFF et la Cinémathèque, cette programmation fera la part belle à plusieurs institutions invitées membres de la Fiaf qui feront découvrir leurs travaux de restauration. Un site spécialement dédié au congrès Fiaf Paris 2008 sera prochainement en ligne sur www.fiafcongress.org.
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"L'Armée des ombres" © Studiocanal |
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Films restaurés par les AFF-CNC projetés dans le cadre de la diffusion culturelle
Les 100 ans d’Eclair, rétrospective de la firme Eclair à la Cinémathèque française du 6 au 25 juin 2007.
La programmation fait la part belle aux Archives françaises du film avec 34 films provenant de ses collections, dont "Balaoo", de Victorin Jasset (1913, 31 min) qui sera projeté lors de la soirée d'ouverture avec un accompagnement musical d'Alain Moget, suivi des "Aventures des Pieds-Nickelés", d'Emile Cohl (1916, 12 min). Egalement au programme, "L'Armée des ombres" de Jean-Pierre Melville (1969, 150 min) et "La Kermesse héroïque" de Jacques Feyder (1935. 118 min)
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Cycle du cinéma libanais lors du festival international du film indépendant de Lille, du 26 juin au 1er juillet
Cinéastes iraniennes d'aujourd'hui au 35e festival international du film de La Rochelle
A l'étranger :
Projection de "La Statue d'épouvante" (inconnu, 1913, France) à New York à l'occasion de l'exposition Picasso, Braque and Early Films in Cubism jusqu'au 23 juin .
"Madame Babylas aime les animaux", "Rosalie n'a pas le choléra" et "La Confession" seront au programme de Corps souriants, gestes excentriques au Filmmuseum de Vienne, du 8 au 24 juin.
Rétrospective Eric von Stroheim au Filmarchiv Austria de Vienne, avec 6 films provenant des AFF, jusqu'au 17 juin.
En juillet :
Les Archives françaises du film participeront, du 30 juin au 8 juillet, au festival Il cinema ritrovato de Bologne (Italie) avec 26 films muets.
Le 21 juillet au National Gallery of Art à Washington : "Selva : un portrait de Parvaneh Nedaï" de Maria Klonaris (1983, France)
Toute la programmation de juin |
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