Pierre Coulibeuf réalise des films depuis une vingtaine d'années. Il bénéficie aujourd'hui d'une reconnaissance internationale, présentant ses oeuvres dans de nombreux festivals de cinéma mais aussi dans le réseau de l'art contemporain, sous forme d'installations (vidéo-photo) à l'occasion d'expositions. Depuis sa rencontre décisive avec Pierre Klossowski, son projet artistique avec le médium cinéma se présente comme un processus transdisciplinaire et transculturel. Pierre Coulibeuf a réalisé plus de trente films, courts et longs métrages, adaptant les univers d'artistes contemporains venus d'autres disciplines : peinture, chorégraphie, performance, photographie, littérature. Tour à tour Pierre Klossowski, Michelangelo Pistoletto, Marina Abramovic, Michel Butor, Jean-Marc Bustamante, Jan Fabre, Meg Stuart, Angelin Preljocaj, notamment, se sont prêtés au jeu du cinéaste. Sans relâche, Pierre Coulibeuf interroge son rapport au monde, invente son propre langage loin des formes établies, questionne les modes de représentation de la réalité.

Le Z3 sort de terre ! Derrière cette appellation tout droit sortie d'un film d'espionnage, nous saluons l'avancement des travaux qui s'effectuent actuellement au fort de Saint-Cyr, situé sur la commune de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). Le nouveau bâtiment, destiné à la conservation des négatifs et matrices de conservation (température 5° et humidité relative 35%), prend forme. S'ancrant dans le fossé de la seconde enceinte, il se fondra, comme son voisin Z2, dans la couverture végétale.

La livraison du bâtiment, d'une capacité de stockage de 180 000 bobines réparties dans 9 cellules, est prévue pour mars 2009.

Ces travaux sont suivis par le service GTPI/HSE des Archives françaises du film du CNC et le SNT (Service national des travaux) du ministère de la Culture.

La diversité des collections des Archives françaises du film du CNC s'illustre dans toute cette programmation : on pourra notamment découvrir Les Etoiles de la gloire, réalisé par Léonce Perret en 1919 aux Etats-Unis, le film pacifiste allemand No Man's Land (Victor Trivas, 1931), Dawn (Herbert Wilcox, 1928), exemplaire de la production anglaise, ou Le Noël du poilu (Louis Feuillade, 1928), extrait de l'importante production française de la période.

Toutes les projections seront présentées par des historiens et suivies d'un débat ; les films muets, accompagnés au piano.

 

La onzième édition des Rendez-vous de l'Histoire, "Les Européens",  placée cette année sous le haut patronage de la présidence française de l'Union européenne, la faisant ainsi coïncider avec l'actualité, a reçu 27 des plus grands historiens de l'Union pour autant de leçons d'histoire européenne. Comme chaque année, la douzaine de sites (halle aux Grains, Conseil général, bibliothèque Abbé Grégoire, cinéma Les Lobis, théâtre Nicolas Peskine, antenne universitaire, maison de la Magie...) et le Salon du livre, présidé par Pierre Nora, ont proposé une large palette de conférences, débats, ateliers, spectacles, expositions, cafés historiques et littéraire, appréhendant l'Europe d'hier, d'aujourd'hui et de demain dans toute sa diversité à travers des témoignages pluridisciplinaires. L'engouement du public a été manifeste puisque la plupart des sites n'ont jamais désempli.    

Avec l'accord de la commission du patrimoine cinématographique, qui valide les projets de sauvegardes et de restaurations des Archives françaises du film, de la Cinémathèque française et de la Cinémathèque de Toulouse, le CNC a réalisé les travaux de restauration de Selva (1981-1983) puis Chutes.Désert.Syn (1983- 1985).
Avec le laboratoire des Archives françaises du film, les deux artistes cinéastes travaillent à la restauration des films en 35mm. « L'équipe technique n'avait pas l'habitude de manipuler le format Super 8, de même que nous n'avions jamais abordé le 35 mm. Il fallait que, de toutes parts, nous mobilisions notre imagination et notre créativité pour transformer les impasses en chemins créatifs», expliquent-elles.

Le résultat est à la hauteur du défi. « L'âme des films, leur plasticité, leur vibration sont intactes», pointent les artistes en soulignant que « les restaurations engagées par les Archives françaises du film ont arraché nos films à un destin de disparition. » En 2008, c'est au tour de Unheimlich I: Dialogue secret (1977-1979) d'avoir la chance d'être traité et «gonflé» en 35 mm par le laboratoire des Archives. Un soutien financier a également été obtenu auprès de la Fondation J. F. Costopoulos à travers l'engagement de Katerina Koskina, historienne de l'art et directeur artistique. Actuellement, les équipes techniques s'attellent au générique et, courant 2009, le film sera à nouveau «en vie». Site de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki

"La vie d'un film à Bois d'Arcy" 6 - Le laboratoire des Archives françaises du film : Halte sur les images

Déchirures de photogrammes, perforations endommagées, collures trop épaisses… Les décompositions susceptibles d'atteindre la pellicule font partie intégrante du quotidien de travail de Marie-Antoinette La Froscia, monteuse au laboratoire des Archives. Chaque jour, elle se prête à des acrobaties manuelles pour recomposer et faire renaître les images des films. Si ses outils de travail sont simples - de la colle, des ciseaux et du ruban adhésif transparent spécial -, les «ingrédients» essentiels de son travail sont la patience et la concentration.

 

« Le premier film sur lequel j'ai travaillé, lors de mon entrée au laboratoire en 1999, était Les Trois Mousquetaires, un film muet de 1921 d'Henri Diamant-Berger » se rappelle-t-elle. Le Diable au corps (Claude Autant-Lara, 1947), Le Pavillon de la folle (Jean Gourguet , 1946), Le Fil à la patte (Guy Lefranc , 1955), Le Crime de Monsieur Lange (Jean Renoir,1936) font également partie des nombreux films restaurés auxquels elle a participé. « Difficile d'élire un favori parmi tous ces merveilleux films. Mais, s'il le faut, je choisirais Ces messieurs les ronds-de-cuir (Henri Diamant-Berger, 1959) dont j'ai toujours images et dialogues en tête, ainsi que le souvenir de fous rires en travaillant sur le film».

Au travail réalisé sur l'image s'ajoute la synchronisation de films sonores. « Il s'agit de poser le son très précisément, à la perforation près ! » précise- t-elle. Chaque restauration de film est une nouvelle aventure, unique par le travail qu'elle demande. « Unheimlich de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki a été une expérience tout à fait insolite et passionnante. Travailler avec les réalisatrices pour faire renaître le film ne ressemblait à aucun autre projet. Un véritable défi.».

Du 14 octobre au 4 novembre, les Archives françaises du film du CNC présentent une programmation intitulée "L'Europe et la Grande Guerre" en partenariat avec l'ECPAD et le musée de l'Armée aux Invalides (Paris).

Le programme Du praxinoscope au cellulo, autour des pionniers de l'animation, élaboré par l'ADRC (Agence pour le développement régional du cinéma) en collaboration avec les AFF-CNC, sera présenté le 17 octobre aux Rencontres nationales Ecole & Cinéma à Lyon, les 22 et 23 octobre à la fête du Cinéma d'animation à Albi et Castres et le 30 octobre au Pouliguen.
D'autres dates et d'autres lieux sont prévus pour les mois de novembre et décembre.