Ce programme de dix courts métrages, élaboré par les Archives françaises du film du CNC avec le concours des ayants droit et de l'ADRC, présente quelques exemples de la production de films d'animation au temps du cinématographe. Il est le résultat d'un long travail de recherche, d'identification des films, de leurs auteurs, de reconstitution de leurs histoires, souvent singulières, et de travaux parfois délicats de restauration des supports filmiques anciens.
Constitué de films inscrits à part entière dans l'histoire du cinéma français, ce programme permet aussi de découvrir les inventions qui ont précédé celle du cinématographe, comme les phénakistiscopes et autres thaumatropes, ainsi que le théâtre optique d'Emile Reynaud, accueilli au théâtre du musée Grévin de 1892 à 1900. C'est aussi l'occasion de rencontrer plusieurs auteurs majeurs de l'histoire du cinéma d'animation en France, de les voir travailler dans leur studio et d'apprécier le fruit de leur travail sur grand écran.
Les dix films présentés font pénétrer dans l'odyssée du cinéma d'animation grâce à des documentaires et des fictions aux techniques variées. Grâce à eux, les univers de ces créateurs hors du commun se révèlent dans toute leur originalité. Ces initiateurs invitent aujourd'hui encore les spectateurs à se réapproprier une histoire du cinéma dont on avait perdu la trace.


Ce programme distribué par Gaumont est disponible en contactant l'ADRC : patrimoine@adrc-asso.org

Les Archives françaises du film du CNC explorent leurs collections en s'appuyant sur les thématiques offertes par les commémorations nationales. Le parcours découverte Léo Malet est un premier exemple de cette éditorialisation, réalisé à l'occasion de son 100e anniversaire.
Le créateur de Nestor Burma a toujours eu un lien particulier avec le cinéma, et les Archives se sont attachées à retrouver les films dans lesquels il est apparu ainsi que, bien sûr, les films tirés de son oeuvre littéraire. Ce parcours est complété par le photoreportage réalisé par Denise Bellon, en 1945, lors de la sortie du film adapté de son roman policier 120, rue de la Gare mettant en scène le fameux détective. Une courte sélection de documentaires rend hommage au Paris des années cinquante, dont Malet fut le chantre.

Accès au Parcours découverte

L'an dernier se déroulait, à Paris, le 64e Congrès de la FIAF. Les thèmes du Symposium et du Second Century Forum, les deux rencontres phares du congrès, ont permis de mettre en perspective des questionnements importants pour la communauté des archives et cinémathèques. Intitulé La boîte de Pandore, les archives de films et la question des droits, le Symposium a permis de dresser un passionnant panorama des pratiques et usages internationaux en matière juridique. Une dizaine d'interventions issues de cette rencontre sont téléchargeables en versions française et anglaise sur le site des AFF.

Accès aux interventions

La Commission du patrimoine cinématographique du CNC réunit deux fois l'an un groupe d'experts (réalisateurs, historiens et techniciens du cinéma, diffuseurs) et les responsables des trois institutions patrimoniales cinématographiques françaises (Cinémathèque de Toulouse, Cinémathèque française et Archives françaises du film) afin d'examiner les programmes de sauvegarde et de restauration des films anciens. Elle débat également des différents problèmes auxquels sont confrontés ces établissements dans l'exercice de leurs missions : acquisition de collections film et non-film ; enquêtes statistiques ; mise en commun d'informations documentaires et techniques, recherches de partenariats. La dernière réunion de la Commission s'est tenue le 9 mars dernier au centre de conservation de la Cinémathèque de Toulouse à Balma. Ce fut aussi l'occasion pour les Archives françaises du film d'accompagner deux programmes de films restaurés, partie prenante du festival "Zoom arrière", organisé par la Cinémathèque à Toulouse et dans sa région. Ces restaurations, en leur temps, avaient été actées par la Commission qui bénéficia ici d'un retour sur grand écran de son travail.

C'est ce que les documentalistes des Archives françaises du film avaient à coeur de mettre en lumière quand ils ont conçu le corpus « Loisirs », qui fait aujourd'hui l'objet d'un « focus » sur le site internet des Archives françaises du film. Constitué de films non-fictionnels tournés entre 1896 et 1955 choisis dans les collections, il montre la chasse à courre et les courses hippiques telles que les opérateurs Lumière les ont filmées, ou encore la navigation de plaisance cédant le pas à la pêche à la ligne ou la pétanque, avant que les bords de la Marne, les plages des premiers congés payés et les colonies de vacances héritées du Front populaire ne soient à leur tour supplantées par le tourisme et la quête d'exotisme.


.Accès à la recherche thématique

"La vie d'un film à Bois d'Arcy" 8 - Le laboratoire des Archives françaises du film : place à la chimie

Passée la porte de la salle du laboratoire dédiée au développement des films, le regard du visiteur se trouve immédiatement attiré par une dizaine de curieux bocaux de verre aux formes arrondies. Chacun d'entre eux est partagé par une plaque de porcelaine distinguant une partie dévolue aux bobines de films, l'autre aux solvants et autres produits chimiques. Ces bocaux, appelés dessiccateurs, sont les outils clés de Geneviève Langlois, chimiste aux Archives françaises du film. En démonstration, l'un des bocaux contient des bobineaux Lumière déposés par un collectionneur. Noircies, collées, émiettées, les bobines sont dans un état proche de la décomposition.

«Nous les gardons comme témoignage de l'état dans lequel certains films nous sont confiés» explique Geneviève Langlois. Les autres dessiccateurs permettent d'avoir une idée des chantiers de restauration menés actuellement par les Archives. Sont en "traitement" des rushes de La Croisière jaune d'André Sauvage (1931), des films scientifiques de Jean Comandon ou encore The Deciding Kiss de Tod Browning (1919) qui sera présenté en octobre prochain à la Cinémathèque française, après une restauration numérique menée par des collègues de Geneviève, dans le cadre du cycle saluant les 40 ans des Archives françaises du film. Les films en décomposition humide sont asséchés dans un dessiccateur contenant un gel de silice, qui absorbe l'eau et stoppe ainsi le dégagement d'acide par absence d'hydrogène. Les films cassants sont, eux, humidifiés et assouplis dans un dessiccateur par un mélange des trois solvants des supports argentiques (acétate ou nitrate) : l'eau, le glycérol et l'acétone.

«Je laisse les bobines au dessiccateur un temps variable, de un à quatre mois maximum. Chaque jour, j'observe leur évolution» précise Geneviève (voir parcours sur la restauration photochimique). La chimiste oeuvre aux Archives depuis 1990. Passionnée de photographie et de chimie organique, elle a auparavant travaillé pour les laboratoires Eclair puis Vitfer.  «Tout est possible avec la pellicule. Tous les effets de lumière et toutes les altérations» glisse t-elle.
Ayant déjà collaboré à plusieurs restaurations dans les laboratoires, Geneviève était familière du travail quotidien des Archives sur les films anciens. «Mais avoir la chance de manipuler les films des précurseurs reste une expérience unique» souligne-t-elle.

Avec Nadine Dubois, chargée d'études documentaires, qui inventorie, identifie et indexe les pellicules, elles ont mené des sauvegardes exemplaires de films qui étaient parvenus aux Archives dans un état déplorable. « Les films d'Auguste Baron, de Méliès, de William Friese-Greene, de Georges Demeny, sont des oeuvres exceptionnelles. Les pellicules étaient tellement morcelées qu'elles prenaient l'apparence de cendres de cigarettes » explique Geneviève. Grâce à un travail méticuleux et infiniment patient, les films ont été reconstitués puis assouplis, pour enfin être protégés sous plaques de verre. Véritable témoignage des débuts du cinéma, ces films sont précautionneusement montrés aux visiteurs des Archives françaises du film à l'occasion d'événements particuliers. Prochain rendez-vous, les Journées du patrimoine en septembre prochain.

En ce moment, et jusqu'au 30 juin 2009, les Archives françaises du film du CNC ont carte blanche à la Cinémathèque de Jérusalem (Israël).

Mai :
Carte blanche aux AFF dans le cadre du festival "Autour du premier Mai" à Tulle (France)
Le MoMa (New York, Etats-Unis) programme une rétrospective des films de Julien Duvivier.
Ciné-concert avec la projection du Miracle des loups au Centre Jean Vigo de Bordeaux (France)

Juillet :
Le rendez-vous des films anciens à Bologne (Italie) avec la projection de films datant de 1909 et 4 programmes consacrés au cinéma produit sous l'égide du gouvernement de Vichy.